Merci de tourner votre smartphone en mode portrait

Tournez votre smartphone en mode portrait
pour consulter correctement notre site, merci!

Nouvelle génération-pivot

Blog / 5 mai 2017

« Ma mère a mis 2 ans à admettre qu’elle n’était plus aussi vaillante. C’est après le décès de ma sœur qu’elle a accepté de faire un scanner. Elle nous disait toujours que tout allait bien. Le verdict a été sans appel : un Alzheimer bien avancé ».

« Je me suis sentie complètement démunie car je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas à qui en parler. Je n’avais pas d’informations, rien ».

« Elle m’a confondu avec mon père le jour où je l’ai placé dans le seul établissement disponible dans les environs de ma tante car cela maintenait un lien car moi j’étais trop loin. Je me rappelle ce qu’elle m’a dit : « qu’est ce que tu fais ? Tu ne vas pas me laisser là ? Mon père était médecin. Elle ne comprenait pas cet abandon. Elle m’a reconnu après ça, lors de mes visites suivantes mais je pense que le stress et ma ressemblance avec mon père l’a confondu ce jour-là. Ça a été un grand moment de solitude pour nous deux qui me hante encore ».

« La maison de retraite où j’avais réussi à la placer l’a orientée, à la fin de sa vie, en HP* où elle est morte. Je ne comprends pas pourquoi ils ont fait ça. C’était un mauvais choix depuis le début ». (*hôpital psychiatrique)

« Ma famille est frontalière avec la Belgique, nous n’avons pas réitéré l’expérience avec ma tante. On lui a trouvé une belle maison et elle y a vécu 5 ans avant de mourir dans sa chambre et non pas à l’Hôpital Psychiatrique. La maison nous coûtait 30€/Jour car c’était une chambre double. Rien à voir avec les prix en France et la qualité du lieu et des soins étaient là !!!! Pourquoi est-ce si cher et si compliqué en France ? »

« Elles sont toutes les deux mortes depuis mais je reste toujours dubitatif sur ce qui se passe dans mon propre pays et on n’en parle pas alors que nous sommes nombreux à être concernés ».

 

En 2015, la Caisse Nationale de Solidarité et de l’Autonomie comptabilisait 8,3 millions d’aidants en France dont le quart d’entre eux, soit environ 2,2 millions sont des enfants qui aident, en raison d’un problème de santé leur(s) parent(s) « […] on les qualifie de génération-pivot ou de génération du milieu (les 50-65 ans).

Cette nouvelle population est souvent sujette à une double « pression générationnelle » ou à un double « front de soutien » :

  • Dans le soutien des enfants, devenus jeunes adultes, qui continuent bien souvent de cohabiter avec elle,
  • Mais aussi des parents et/ou des beaux-parents, qui en avançant en âge sont de plus en plus dépendants et nécessitent un soutien dans la vie quotidienne.
  • On peut même parler d’un triple front, puisque à ces tâches de soutien et d’aide s’ajoute pour beaucoup une activité professionnelle à plein-temps.

 

En 2050 : 1/3 de la population française aura plus de 60 ans

C’est pourquoi les entreprises commencent à penser à de nouvelles organisations du travail avec de nouveaux modes de management afin de maintenir la performance des salariés de l’entreprise, en prenant en compte les besoins d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (télétravail, congés, prestations des caisses de prévoyances, assurances dépendances, services sociaux du travail, etc.)

Photographie Constellation : oeuvre de Lisa Konkin http://www.lisakokin.com/sewn-found-photos01

Vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.

Contact